5 pièges à éviter lors du changement d’assurance emprunteur
L’assurance emprunteur constitue la sécurité du financement d’un projet immobilier, à la fois pour la banque, mais aussi pour l’emprunteur. Bien qu’imposée par la banque, la législation actuelle permet toutefois aux emprunteurs de changer de contrat pour obtenir de meilleures conditions. Grâce à des lois récentes comme la loi Hamon (2014) et la loi Lemoine (2022), les emprunteurs bénéficient d’une plus grande liberté pour négocier leur assurance et faire des économies, avec un niveau de couverture équivalent, voire supérieur. La comparaison des offres d’assurance est donc essentielle pour optimiser le coût global du crédit. Il existe cependant des pièges à éviter pour ne pas compromettre votre projet. Voici cinq erreurs courantes à éviter :
1. Ne pas respecter le délai de préavis
La loi permet le changement d’assurance emprunteur, sous réserve de respecter un délai minimum pour que ce changement soit valide. Il faut notifier l’assureur actuel au moins deux mois avant la date anniversaire de votre contrat, ou bien avant le renouvellement tacite annuel. Sans le respect de ce délai, vous risquez de ne pas pouvoir changer votre assurance à temps.
2. Ignorer les critères d’équivalence de garanties
Lorsque vous choisissez une nouvelle assurance, elle doit obligatoirement proposer des garanties équivalentes à celles de votre contrat actuel (selon la loi Hamon ou la loi Lemoine). Si la banque constate une réduction des garanties, elle peut refuser la demande de changement d’assurance. Assurez-vous d’un niveau de couverture suffisant pour protéger votre prêt.
3. Sous-estimer l’impact des exclusions et des conditions
Avant de signer avec un nouvel assureur, parcourez avec attention les conditions générales. Certaines exclusions de garanties ou des conditions strictes peuvent réduire votre couverture en cas de sinistre. Par exemple, des exclusions peuvent s’appliquer selon l’âge, l’état de santé ou la profession. Veillez à bien comprendre ce que les termes du contrat impliquent.
4. Ne pas comparer correctement les offres
Se laisser séduire par une offre très compétitive en termes de prix est certes tentant, mais il reste essentiel de comparer les garanties, les exclusions, et les plafonds de remboursement entre les différentes assurances. Une assurance moins chère peut parfois signifier des couvertures moins étendues. Les comparateurs et les courtiers pourront vous aiguiller pour choisir la meilleure option. Vous pouvez par exemple trouver votre assurance de prêt sur ymanci.fr.
5. Ne pas informer correctement votre banque
Le changement d’assurance emprunteur doit être validé impérativement par votre banque. Celle-ci va s’assurer d’une couverture équivalente à celle proposée par le contrat initial. Attention ! Si vous ne transmettez pas les informations/documents nécessaires ou ne suivez pas la procédure exigée par la banque, votre demande peut potentiellement être simplement refusée. Pensez à envoyer à votre établissement bancaire tous les documents nécessaires afin d’éviter tout malentendu.
Pour finir, je pourrai vous conseiller de lire l’article de Que Choisir https://www.quechoisir.org/actualite-assurance-emprunteur-toujours-des-abus-de-la-part-des-banques-n110906/ qui dénonce les pratiques abusives des banques pour empêcher le changement d’assurance emprunteur. Malgré la loi Lemoine permettant de résilier à tout moment après un an, de nombreuses banques compliquent cette procédure en invoquant des interprétations erronées de la loi ou en prolongeant excessivement les délais de réponse. La DGCCRF a mené une enquête sur ces pratiques et met en place un suivi pour sanctionner les établissements fautifs. Elle recommande aussi de clarifier la liste des pièces nécessaires et d’accélérer le processus pour éviter des coûts supplémentaires pour les emprunteurs.
En conclusion, changer d’assurance emprunteur peut être une bonne opportunité financière, mais il est crucial de bien respecter les délais, les conditions de garantie et d’informer correctement votre banque pour éviter des refus ou retards dans la mise en place.